Ferrari 250 GTE exemplaire unique. Dans cet exemplaire où sont authentiques la carrosserie, le châssis, la boîte, le pont, le tableau de bord, la sellerie, les suspensions, la direction, les roues, se trouve le moteur de type 163 Superamerica de 4 litres que l’usine Ferrari a installé en octobre 1964, dans la Ferrari 250 GTE qui avait été l’exemplaire personnel d’Enzo Ferrari (châssis 1287 GT) jusqu’à sa revente par l’usine à un client français en Juillet 1964.

Le moteur de l’auto que nous avons le plaisir de présenter a été prélevé par Ferrari, en octobre 1964, sur le prototype n°3105 de la Ferrari 330 GT 2+2, qui allait remplacer la 250 GTE.

Il s’agit d’une mécanique exceptionnelle, d’une cylindrée supérieure de plus de 1000 cm3 (3967 cm3 contre 2953 cm3 pour un moteur de 250 GTE) qui développe 100 cv de plus que le moteur de la 250 GTE (340 cv contre 240) et même encore 40 cv de plus que son évolution (Tipo 209) qui allait en définitive équiper la 330 GT 2+2.

Le rapport alésage/course est passé à 77*71 mm avec un système de distribution à deux bobines, la puissance étant transmise depuis l’arrière des arbres à cames, sur chaque rangée du V.

Selon le rapport d’expertise disponible « l’authenticité [de ce moteur] n’est pas douteuse. A l’arrière droit du bloc, sur une surface rectangulaire usinée, est frappé le numéro 1287. Le graphisme des chiffres correspond à ceux utilisés par Ferrari à partir de la seconde moitié de l’année 1960. Sous ce numéro on peut encore lire le numéro 3105 précédemment frappé et qui a été supprimé par limage. Juste en dessous, dans le métal non usiné, est frappé la référence 66 SA. La frappe de ce chiffre est authentique et d’origine (…) le numéro 1287 a donc été refrappé par Ferrari, quand ce moteur a été installé dans le châssis 1287 GT. C’est vraisemblablement lors de l’intervention à Modena que ce moteur a été refrappé et installé dans le châssis original ».

Après ce changement de moteur, 1287 GT a été accidentée en 1971, entre les mains de son second propriétaire - si l’on ne tient pas compte d’Enzo Ferrari lui-même - mais l’intérêt de son moteur, qui était demeuré intègre (à l’exception de son vilebrequin et de sa pompe à eau) a justifié qu’il soit réinstallé dans une authentique 250 GTE, qui a été acquise, dans ce seul but, par le précédent propriétaire.

Celui-ci d’ailleurs a conservé la plaque de châssis de 1287 GT, compte tenu de son intérêt historique, puisqu’elle était celle d’un véhicule personnel d’Enzo Ferrari et il est d’ailleurs assez exceptionnel qu’une plaque de châssis fasse, elle aussi, l’objet d’une expertise mais c’est ici le cas « La frappe de ce numéro est bien authentique et correspond aux caractéristiques des chiffres et des lettres utilisés par Ferrari pour poinçonner les plaques de châssis et de moteur jusqu’au début de 1960 (Juin-Juillet environ [note de Crystal Auction : 1287 a été construite et numérotée le 2 mai 1959] ».

Pour respecter fidèlement la présentation originelle de 1287, les grilles d’aération ont été bouchées sur les ailes avant et les ouïes percées dans les panneaux de custode.

Cars for sale

Sold cars